mardi 26 février 2013

La crise Européenne est de retour

J’aimerais que vous, investisseurs, soyez bien conscients de ceci : la crise Européenne devrait s’aggraver au cours de ces prochains mois.
De nombreux investisseurs et analystes pensent que la crise est terminée, parce que le S&P 500, qui atteint aujourd’hui des records à la hausse, leur laisse penser que tout va bien. Mais ils se trompent.
La seule chose qui a préservé l’Europe en 2012 est la crédibilité des hommes politiques de la région et du président de la BCE Mario Draghi. Notez que rien de fondamental n’a changé pour le système financier de l’Europe : le PIB de l’Union Européenne est à nouveau en phase de récession, et le taux de chômage atteint de nouveaux records.


La seule raison pour laquelle certains auraient pu penser que la situation s’améliorait est l’importance de l’intervention gouvernementale. Pour l’espace, cette intervention impliquait l’utilisation de 90% des fonds de la sécurité sociale pour acheter des obligations Espagnoles et en faire chuter les rendements.
Lorsqu’un système financier tout entier tient debout grâce à la simple crédibilité de sa classe politique, les scandales autour de sa corruption suffisent à le faire imploser.
MADRID, Espagne : le Parti Populaire au pouvoir s’est à nouveau trouvé mêlé à des affaires de corruption après que les autorités Suisses aient indiqué aux services judiciaires Espagnols que l’ancien trésorier du parti a récemment amassé 22 millions d’euros sur des comptes Suisses.
Le trésorier en question, Luis Barcenas, a démissionné en 2009 après qu’une enquête ait été lancée – qui est aujourd’hui toujours en cours – au sujet de paiements illégaux impliquant d’autres membres du parti conservateur.
Il n’en est pas moins que ces révélations ont entraîné une multiplication du nombre d’enquêtes pour corruption en Espagne. Le premier ministre Espagnol Mariano Rajoy a jusqu’à présent gardé le silence. Bien que près de 300 politiciens Espagnols de tout bord politique aient jusqu’alors été poursuivis pour corruption, seuls très peu d’entre eux ont été condamnés.
 Source: NY Times
L’extrait ci-dessus met en lumière deux points dont nous devrions tous être conscients :
1)      Les hommes politiques Européens sont si corrompus que leurs confrères Américains paraissent presque innocents en comparaison.
2)     Les enquêtes pour corruption prennent aujourd’hui une ampleur telle que les riches et les puissants pourraient réellement risquer des retombées sérieuses.
Notez au passage que l’ancien trésorier Luis Barcenas fait l’objet d’une enquête depuis bien avant 2009. Le fait que l’affaire de son compte en banque Suisse soit tout juste exposée au grand jour devrait vous donner une idée de l’état de corruption du système Européen (quatre années devraient être largement suffisante pour mener une telle enquête).
Le fait que cette information soit rendue publique aujourd’hui nous indique aussi que les choses vont si mal en Espagne que les têtes vont commencer à tomber. Comme je l’ai déjà dit, la corruption ne peut fonctionner que jusqu’à ce que ses conséquences deviennent plus importantes que ses bénéfices. L’article ci-dessus nous indique que nous avons finalement atteint ce point en Espagne. Il a fallu attendre cinq ans pour que cela se produise (la crise an commencé en 2008), mais l’heure est venue pour les hommes politiques de payer pour leurs actions.
Cette affaire ne sera selon moi pas la dernière à faire surface en Europe, et la multiplication des enquêtes finira par transformer grandement la classe politique et les marchés financiers.
Voici ce qu’indique un peu plus bas le même article du NY Times :
Mercredi dernier, dans le cadre d’une enquête sur la propriété immobilière, le président du gouvernement régional Madrilène, Ignacio Gonzalez, a indiqué que lui et sa femme ont acheté une villa dans le village de vacances de Marbella pour une somme de 770.000 euros. Monsieur Gonzalez, qui vit d’un salaire d’environ 4800 euros par mois, nie tout lien entre son acquisition immobilière et l’enquête lancée récemment par un juge local.
Un président de parti régional gagnant moins de 60.000 euros par an s’est donc acheté une maison de vacances de plus d’un demi-million d’euros dans un pays où le chômage des jeunes est supérieur à 50%, où certains salariés ne sont plus payés depuis plus de six mois et où les pharmacies n’ont plus de médicaments puisqu’elles sont encore dans l’attente d’un paiement de 500 millions d’euros promis par le gouvernement.
C’est la politique, et non l’économie, qui dirige l’Europe. Le système bancaire Européen tout entier a été sauvé de l’effondrement l’été dernier par la promesse de Mario Draghi et d’autres hommes politiques Européens de faire tout en leur possible pour mettre fin à la crise.
Depuis lors, l’état économique de l’Europe s’est aggravé. Le taux de chômage a atteint de nouveaux records et la vaste majorité des membres de l’Union Européenne est à nouveau entrée en phase de récession. C’est la crédibilité des hommes politiques Européens, et non une augmentation de la situation, qui a fait que les choses ont pu tenir debout.
Alors que les scandales se multiplient, il devient de plus en plus difficile pour la classe politique Européenne de convaincre les marchés que tout va pour le mieux.
Il est temps d’ouvrir les yeux. L’Europe est à terre. C’est terminé.
Les pouvoirs en place perdent le contrôle du système. Le système bancaire Espagnol s’effondre plus rapidement que les nations Asiatiques lors de la contagion de la fin des années 1990. Les obligations Italiennes explosent. L’Allemagne est au bord du gouffre, et la France voit ses achats immobiliers chuter jusqu’à un niveau bien en-dessous de celui de 2008.
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
La dette s’est répandue en Espagne, en Italie et même en France. Ces trois pays sont bien trop importants pour pouvoir être sauvés.
La partie est finie. Les défauts vont se multiplier, et l’euro implosera.
Voici à quoi ressemble la réalité Européenne. Le système tout entier va s'effondrer, tout n’est plus qu’une question de temps. Et lorsque l’Europe s’effondrera, Lehman Brothers ne ressemblera plus qu’à une bonne blague.
Les marchés ne l’ont pas encore réalisé. Le S&P 500 approche de son record historique. Mais à la fin 2007, les marchés étaient au même niveau. Les actions ont-elles su déterminer ce qui allait se produire ? Non. Et une fois qu’elles l’ont compris, les choses se sont dégradées TRES rapidement.

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