Chypre va devenir le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d'un plan d'aide international. Tour d'horizon.
Chypre
Après une première tentative ratée le 16 mars, la zone euro et le FMI
ont trouvé lundi matin un accord sur un plan d'aide à Chypre d'un
montant de 10 milliards d'euros. En échange, le pays s'engage
essentiellement à réduire son secteur bancaire, en fermant la deuxième
banque du pays, la Laïki, et en restructurant la première, la Bank of
Cyprus. Les dépôts de moins de 100 000 euros ne sont pas touchés,
contrairement à la taxe prévue initialement qui frappait tous les
déposants. Parmi les autres mesures, figurent un relèvement de l'impôt
sur les sociétés qui passera de 10 à 12,5% et des privatisations.
Grèce
L'aide
fournie pour éviter au pays de sombrer dans la faillite atteint au
total 380 milliards d'euros, sous forme de prêts, de sommes injectées
directement et d'un effacement de dettes. Deux plans ont été accompagnés
d'un programme draconien d'ajustement budgétaire, sous le contrôle de
la troïka des bailleurs de fonds (UE, Banque centrale européenne et
Fonds monétaire international). Le premier, en mai 2010, a consisté en
des prêts de 110 milliards d'euros, et le second, finalisé en février
2012, en des prêts de 165 milliards d'euros. S'y est ajouté un
effacement de dette par les créanciers privés pour environ 107 milliards
d'euros.
Une tranche de 2,8 milliards, dans le cadre du second
plan d'aide, devait être versée à la Grèce d'ici fin mars. Mais la
troïka et le gouvernement d'Athènes ont interrompu leurs négociations
sur les mesures devant accompagner ce versement, notamment concernant le
niveau de TVA et la suppression de postes de fonctionnaires. Les
discussions devraient reprendre début avril.
Irlande
C'est
le deuxième pays, après la Grèce, à avoir conclu un plan d'aide avec
l'UE et le FMI, en novembre 2010. Le déficit public avait atteint 32% du
PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a
dévasté le secteur bancaire du pays. L'aide internationale de 85
milliards d'euros a été assortie de conditions draconiennes, auxquelles
l'Irlande s'est pliée. Le pays a réussi mercredi sa première émission
obligataire à long terme (10 ans) depuis son sauvetage, en levant 5
milliards d'euros, à un taux d'environ 4,15%.
Portugal
Ce
pays a conclu avec l'UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes en
mai 2011 afin d'assainir ses finances publiques et de relancer
l'économie, en contrepartie d'un prêt de 78 milliards d'euros. Le
Portugal espère revenir rapidement sur les marchés de capitaux. Mais
l'économie a plongé: le PIB a chuté l'an dernier de 3,2%, soit la
récession la plus grave depuis 1975. Le Portugal a obtenu de ses
créanciers une année supplémentaire pour réduire son déficit public,
qu'il ne devra ramener sous le seuil de 3% du PIB qu'en 2015.
Espagne
L'Espagne
a obtenu en juin 2012 une ligne de crédit de 100 milliards d'euros de
la zone euro pour son secteur bancaire. Cette aide s'est finalement
élevée à 41,4 milliards d'euros pour la recapitalisation des banques en
difficulté et la création d'une structure de défaisance ou «bad bank»,
la Sareb.
Madrid a réussi à échapper à un plan d'aide globale pour
son économie, mais doit faire face à un important dérapage de ses
finances publiques: selon les dernières prévisions de la Commission
européenne, le pays devrait enregistrer un déficit public de 6,7% en
2013 et de 7,2% en 2014. Bruxelles n'a pas exclu de réviser les
objectifs de réduction budgétaire du pays.
Source
Allez, encore l'Italie et la France et après ça en sera fini de l'euro...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci d'avoir commenté cet article.